GRAINES DE CHAMPIONS : ÉPISODE 3 - FRANCK BUSSIÈRE, UN SPORTIF NÉ

I. LES PREMICES

C’est à Saint-Quentin que la longue carrière de Franck Bussière débute. Âgé alors de 13 ans, notre ancien rameur découvre la passion de l’aviron dans ce petit club de Picardie. Il y apprend les principales valeurs de ce sport pour pouvoir performer à haut niveau : l’exigence, l’engagement et le sacrifice. 

C’est toutefois à son arrivée à l’Union en 1997, 14 ans après le début de sa carrière, que Franck a l’impression de passer un réel cap. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette ascension, comme les infrastructures et les moyens dont dispose le club, mais la principale est la présence de nombreux rameurs internationaux de l’époque, comme Jean-Christophe Rolland, Stéphane Guérinot, Frédéric Pinon ou encore Franck Solforosi un peu plus tard. 

Fréquenter au quotidien de tels champions lui a permis de constater l’investissement que le haut niveau demande, et le long chemin qu’il reste à parcourir pour atteindre leur niveau. 

Nous pouvons constater qu’il a appris d’eux car le résidant de Villette d’Anthon (38), marié et père de deux enfants, a connu une carrière teintée d’or et de distinctions…

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II. LA CARRIERE

Franck Bussière a su rayonner au cours de sa carrière et remplir son armoire à trophées. Au fil du temps, il est devenu l’un des gros noms de l’aviron français grâce à ses performances aussi bien sur le plan national qu’international.  

Commençons par un petit récapitulatif de sa carrière, découpée en plusieurs périodes… 

La première concerne sa période à l’Aviron Saint Quentinois où il découvre son coup de rame. Il y reste de 1988 à 1995 avec un niveau de finaliste aux Championnats de France. 

En 1997, il découvre la joie de sa première sélection en Équipe de France (B), et termine 3ème aux Championnats du Monde U22, seulement un an après son arrivée à l’AUNL. 

L’année qui suit, il devient international A, et ce, durant 7 ans, jusqu’en 2005.

1 – Palmarès national

Le début des années 2000 marque le temps fort de la carrière de Franck Bussière. En 2002 déjà, il devient champion de France en 2-HPL. Deux ans plus tard, il remonte à nouveau sur la plus haute marche du podium national en 4-HPL. L’année suivante, il remet les couverts en étant sacré champion de France en 4-HPL mais également en 4-HTC ! 

2 – Palmarès international 

Franck Bussière n’a pas brillé uniquement sur le plan national. Il a également conquis le monde à plusieurs reprises. Son premier sacre mondial se déroule en 2001, en 8+ HPL, à Lucerne. Selon ses dires, cette performance constitue encore aujourd’hui le plus beau souvenir de sa belle carrière. Premier sacre, course parfaite, à la bagarre jusqu’à la fin, tout était réuni pour passer un moment inoubliable. 

L’histoire est d’autant plus belle, étant donné le fait que les 4 PL champions olympiques l’année précédente voulaient doubler en 4-PL et en 8+PL mais que la fédération a souhaité annuler le huit au dernier moment pour mettre le 4-PL dans les meilleures conditions. Après des négociations musclées avec la fédération et la menace d’un boycott total aux Championnats du Monde, le 8+PL est autorisé à participer et finit champion du monde, tandis que le 4-PL finit également sur le podium à la troisième place. 

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En 2003, il termine à nouveau sur le podium des Championnats du Monde, à la troisième place en 8+HPL, et 6ème en 4-HPL.
3 ans après l’épisode de Lucerne et son premier titre mondial, Franck goûte à nouveau à la joie d’un sacre mondial, encore une fois en 8+HPL.

III. L’EXTRA-SPORTIF

Aujourd’hui à la retraite sportive, Franck Bussière est ingénieur thermicien en bureau d’études. Â côté de son travail, de sa famille et de sa maison, Franck passe la majorité de son temps à pratiquer du sport. Il a connu une grosse période de course à pied, avant de se mettre principalement au vélo de route, au ski de fond et ski de randonnée en hiver, et également à la musculation afin de garder une bonne condition physique.  

Il a également commencé une carrière dans le trail dans une équipe semi-pro, Team Asics, jusqu’en 2015. Il a décidé de mettre un stop avec la compétition, mais continue à faire du sport pour se maintenir en bonne santé, sans se fixer d’objectifs de performance.

Il est également passionné de nutrition et s’y intéresse beaucoup. Il regrette d’ailleurs de ne pas s’y être plus penché au moment de sa carrière de haut niveau.